(jeudi 8 décembre 2011)
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Heeey! Long time no see!
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Normal, je me régale!
Je me régale de ne pas plus faire le ménage qu’avant dans ma maison, mais désormais sans culpabiliser – et ça fait une sacrée différence.
Je me régale de pouvoir faire cours, d’être généralement écoutée et respectée, de plaisanter, rire et m’amuser avec les élèves.
Je me régale aussi de pouvoir les punir
Je me régale des premiers fruits professionnels récoltés grâce à cette expérience internationale quasiment sans précédent, me voilà formatrice pour adultes, à enseigner l’anglais à quelques collègues de lycée pour les emmener vers le niveau d’un bon élève de Terminale afin qu’ils passent une certification complémenaire les autorisant à enseigner une partie de leurs cours en anglais. 6 profs motivés … du velours!
Je me régale de mon emploi du temps qui me laisse de larges plages de liberté où, selon l’heure, je dors un peu plus, fais une sieste, rentre écouter de la musique ou pars faire un peu de shopping. Seul bémol : je ne fais que croiser mes collègues.
Je me régale de papouiller, patasser, escagasser Ursule le Chien.
Je me régale de continuer à co-administrer la plateforme d’échanges pédagogiques sur laquelle j’avais beaucoup bossé lors de mon « transfert » aux services culturels de l’Ambassade. Nous avons désormais plus de 220 membres, des contacts s’opérent, des amitiés se nouent, des échanges transatlantiques se montent.
Je me régale d’ailleurs d’avoir embarqué dans ce type d’aventures mes deux classes de Troisième et mes 26 « petits » de Sixième, absolument enthousiastes, drôles, énergiques.
Je me régale de regarder quelques bonnes « débilités » à la télévision française, sans trop de pub. « Un dîner presque parfait » a le mérite de m’ouvrir suffisamment l’appétit pour que j’aille en cuisine avant même la fin de l’émission, tenter des trucs avec des oignons, des citrons verts, de la bière et des sauces japonaises.
Je me régale aussi de saucisson et de fromages (j’ai compris pourquoi, malgré les 10 kilos pris à New York, mon taux de cholestérol avait baissé!)
Je me régale de toujours, cinq mois après mon retour, me surprendre à répondre en anglais aux commerçants, aux parents d’élèves, aux collègues …. Oh, des petites répliques de rien comme « Alright », « Thanks! », « Jesus! » …
Je ne me régale pas de tout. Je sens et vois les effets de la crise, j’ai des nouveaux voisins avec lesquels les relations seront difficilement cordiales, mes impôts ont drôlement augmenté parce que j’ai « exploité » ma « propriété » en la louant, je n’ai jamais vu autant de fous au volant, les réformes qui s’amoncellent depuis 2007 dans l’éducation me font entrevoir, avec des frissons d’horreur, des moments difficiles déjà vus, observés ou vécus à New York, je n’arrive pas à trouver le temps de blogguer ou d’échanger des nouvelles régulièrement, je n’ai pas sorti mon APN depuis des mois, les supermarchés français ne savent décidément pas gérer leurs stocks (je réalise que je n’ai jamais vu un seul problème d’étiquetage ou de prix à New York) ……….
N’empêche, la maître-mot est bien « régal », que j’accompagnerai de « rebirth » ; non que je me sente renaître, car cela signifierait que j’étais comme morte à New York, ce qui est faux, mais il y a quand même bien quelque chose de l’ordre d’une nouvelle respiration, une jolie sérénité, une assise globale plus confortable, plus solide, du sourire du nouveau-né, béat, qui me monte souvent au visage sans que je m’en rende compte.
Notamment lorsque je me passe le CD acheté dans ce bar de la Nouvelle-Orléans, dernier opus de l’orchestre de cuivres que nous étions venus voir (trop de monde, on est restés collés au bar à se dandiner en lampant de nombreuses bières fraîches) écouter. L’un des nombreux souvenirs de cette ville qui me hante quotidiennement depuis.
Leur nom? Rebirth Brass Band, quatorze musiciens dont les compositions me mettent dans une joie de vivre incroyable ; cela faisait belle lurette qu’une musique ne m’avait pas autant agité les gambettes, collé le sourire au coeur et donné envie de prendre tout le monde dans mes bras!
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11 commentaires
Faut faire écouter ça à Adrien !
Copies programmées pour le 30 décembre, alors!
décembre 8th, 2011 à 13 h 50 min
Tu souris ? Nous aussi puisque te re-voilà.
Vi, en mangeant du saucisson aux noisettes, en buvant du champagne avec mes amis retrouvés, en partant au collège, en classe, en écoutant les zozos de l’article …
YES!
Bisous Mère Castor!!!!!
décembre 8th, 2011 à 8 h 32 min
ravie de te lire à nouveau !
Hello! Ravie aussi! Comment vas-tu?
décembre 8th, 2011 à 13 h 51 min
« une jolie sérénité … »
mieux se serait moins bien !
tres content pour toi
à bientot
Oui, ce serait indécent même
biZ à toi Félix!
décembre 8th, 2011 à 13 h 55 min
Tu me manquais ! C’est bon de te lire a nouveau et de voir que tout va bien tout la bas dans le sud de la France :0)
Et je n’aurais donc qu’un conseil : régale toi bien !!! Et pis… bin régale nous par la même occasion ;0)
Je vais essayer de revenir sur le blog un peu plus souvent
décembre 9th, 2011 à 7 h 19 min
Mais c’est super tout ça !
Et nous on se régale, du coup !
Merci pour les rebirth (le tien et le Brass Band)
Si tu as l’occasion d’écouter « What goes around comes around », de leur dernier album (« Rebirth of New Orleans ») – sur Amazon par exemple, eh ben c’est celle-là ma grande préférée!
décembre 9th, 2011 à 7 h 21 min
Ouais, chouette et super, tu es de retour…. Et merci à l’affreuse sans le blog de laquelle je ne serais même pas au courant de ta rebirthitude… Et heureux de voir que tout se passe bien (en gros, oui).
Silences réparés
C’est bien les blog rolls, hein? Happy Twelfth Night Cake!
janvier 13th, 2012 à 20 h 45 min
Bon, je vois que je n’ai pas été la seule à prendre un loooooooong congé de blog ! Je suis trèèès contente de ce que je viens de lire. Je pense que tu avais besoin d’une coupure, d’un changement, d’un bon coup de pied au cul, bref, d’aller respirer un autre air, pour te remettre en selle.
Cela semble réussi, ma foi !
Plein de bisous pour toi
Oui … je commence déjà à (ré)envisager l’Australie …
Bises à Toi!
janvier 13th, 2012 à 20 h 46 min
Hihaaaaaaaaaaaaaaa you’re back !
Je suis bien heureuse de savoir que revenir en France n’est pas l’horreur que certain décrivent ! Bisous et très bonne année ma chère. Bises de dessous le palmier qui n’a pas bougé – Nath et Seb (qui vient de me le crier depuis la cuisine )
Be non, vu que mon cauchemar à moi se localisait géographiquement dans le Bronx
Enormes bises à vous deux, en espérant que les postes française et américaine assurent (message sibyllin qui se décryptera tout seul … si, donc, les postes déconnent pas!)
janvier 13th, 2012 à 20 h 48 min
SA-LUT!
et f** les voisins, hein.
Bon retour, nous on est toujours la, on est content que tu sois contente, plus calme et sereine, et que l’anglais fasse toujours partie de ton quotidien.
Je dirai bonjour a NY mardi de ta part, alors! Bisous!
I’m having a ball, my dear!
Han, mais t’es déjà rentrée de NY ou quoi!? C’était bien!?
smack
janvier 13th, 2012 à 20 h 52 min
Ben voilà, je retrouve ton blog, et découvre enfin à quoi ressemble le band
Mieux vaut tard que jamais !
Bises